La question du financement d’entreprise est une préoccupation constante pour tout entrepreneur. Mais, contrairement à ce que l’on peut penser, il ne suffit pas pour être financé de présenter un projet viable et d’apporter des garanties de solvabilité. Entrent aussi en ligne de compte, des considérations telles que l’avancement de l’entreprise dans son plan de développement, et le type d’activité qu’elle mène. En bref, chaque source de financement d’entreprise répond à certains critères plus ou moins établis.
Le premier choix : le crédit commercial
Que ce soit dans le cadre de la création d’une entreprise ou l’expansion de son activité déjà établie, la plupart des entrepreneurs se tournent en dernier recours vers les banques. Et pour cause, il y a une conception hiérarchisée des modes de financement. Bien que les banques d’investissement soient en mesure d’apporter les fonds recherchés, y contracter un prêt n’est pas toujours une solution évidente.
Le crédit commercial n’a jamais été une solution sans risques. Sans compter que plus de 20% des PME ne parviennent pas à obtenir de prêt des banques, il ne faut pas écarter le risque de défaut de remboursement qui l’accompagne. Sur la période 2007 – 2011, le taux du défaut de remboursement était monté à presque 2% dans certains domaines d’activité.
Certes, il existe des assurances et des garanties auxquelles peuvent souscrire les entreprises. Mais, elles ne garantissent pas toujours de recevoir un avis favorable d’une banque. Ici, l’on s’interroge sur le paradoxe qui fait que les banques préfèrent prêter de petites sommes pour réduire les risques et attirer les PME, tandis que ce sont les grandes entreprises qui bénéficient du modèle actuel du processus d’approbation des prêts.
Les investisseurs privés
Rien n’empêche de s’adresser à une banque dès le départ. Mais, dans la pratique, il est recommandé d’avoir trouvé ses marques avant d’entrer dans le genre de relation contractuelle rigide qu’imposent les banques. Les échéanciers de paiement rarement négociables et les potentielles pénalités sont l’une des raisons qui expliquent la réticence des jeunes entreprises à approcher les banques. Bien souvent, la recherche d’investisseurs privés est le premier pas dans la quête de financement des entreprises au Canada.
Les investisseurs providentiels et les fonds de capital-risque par exemple sont des alternatives viables. Mais, ici encore, toutes les entreprises n’ont pas les mêmes besoins en financement. Prenons l’exemple d’une entreprise qui commence à peine à se développer. Elle est plus susceptible de recevoir le financement d’un investisseur providentiel (ange financier comme on les appelle). Cet investissement que l’on qualifie parfois d’amorçage, permet à l’ange de s’associer pleinement au développement de l’entreprise.
Pour leur part, les fonds de capital-risque préfèrent investir dans des entreprises aux bases solides qui ont besoin de fonds considérables pour consolider leur croissance. Il s’agit ici d’investissements de l’ordre de plusieurs centaines de milliers de dollars, voire plusieurs millions. Des sommes plusieurs fois plus importantes que celles qu’investiront les investisseurs providentiels, mais qui s’accompagnent de processus décisionnels lourds. En effet, les capitaux-risqueurs investissent souvent l’argent d’autrui, contrairement aux investisseurs providentiels.
La question du financement participatif en capital
S’il n’est devenu légal dans certaines provinces du Canada qu’en Mai 2015, le financement participatif en capital est déjà devenu la norme ailleurs sur la planète. Au Québec, c’est par le biais d’une dispense que la pratique est désormais admise. Des particuliers peuvent investir jusqu’à 1.500$ dans une entreprise. L’entreprise quant à elle ne pourra pas lever plus de 150.000$ par émetteur, deux fois dans l’année.
Ce type de financement privé d’entreprise est attractif, mais encore une fois, il ne conviendra certainement pas à tous les entrepreneurs. D’abord, il faut comprendre qu’une entreprise qui n’a pas encore un projet bien ficelé ou un prototype ne sera pas en mesure de convaincre des centaines d’investisseurs privés d’entreprise. Ensuite, au regard de la limite imposée de 300.000$ à l’année, une entreprise en phase de déploiement aurait plus d’intérêt à s’orienter vers un fonds de capital-risque, ou certains anges financiers.
Le modèle du financement participatif en capital ne conviendra certainement pas à la plupart des jeunes entreprises. Peut-être ne sera-t-il indiqué que pour les entreprises de services qui ont souvent plus de mal à capter les financements en provenance de banques et de capital-risqueurs.
L’arsenal gouvernemental
Il existe de nombreuses sociétés d’Etats, organismes financiers et banques régionales à même d’octroyer des prêts aux entreprises. Bien entendu, ces dispositifs sont parfois réservés à des cas très spécifiques, en fonction de l’action sociétale recherchée : baisse du chômage des jeunes, développement de l’activité économique au niveau régional, encouragement de l’entreprenariat des minorités, etc.
De tels dispositifs, aussi louables qu’ils sont, ne serviront pas à tous les entrepreneurs. D’où l’intérêt de se servir de l’ensemble des outils mis à disposition des créateurs d’entreprises. Il s’agit entre autre des nombreuses stratégies d’économies d’impôts, des subventions salariales, des garanties de prêts honorées par le gouvernement, et bien plus encore.
Certes, ce ne sont pas des sources de financement à proprement parler. Mais elles pourraient contribuer à anoblir le profil d’une jeune entreprise aux yeux des investisseurs, ou simplement à lui apporter un supplément en termes de rentabilité ou de flux de trésorerie, par la réduction des dépenses quelle engage.
Conclusion
En somme, les entrepreneurs doivent pouvoir s’armer des connaissances nécessaires pour accéder aux bons financements au bon moment. Il ne sert à rien de s’adresser à une banque lorsqu’on commence à peine à fonctionner. De même, il est impensable qu’un investisseur providentiel se substitue à un capital-risqueur ou à une banque d’investissement.
Le financement est donc un aspect de son existence qui évolue au même titre que l’entreprise. Si l’on peut d’abord compter sur les apports personnels des fondateurs, lors de la gestation du projet, il faut généralement s’adresser à un ange financier pour la création d’un prototype. Viendront ensuite les étapes de déploiement (capital-risque), de croissance (banques d’investissement) et d’expansion (acquisition, entrée en bourse, etc.).
Le premier choix : le crédit commercial
Que ce soit dans le cadre de la création d’une entreprise ou l’expansion de son activité déjà établie, la plupart des entrepreneurs se tournent en dernier recours vers les banques. Et pour cause, il y a une conception hiérarchisée des modes de financement. Bien que les banques d’investissement soient en mesure d’apporter les fonds recherchés, y contracter un prêt n’est pas toujours une solution évidente.
Le crédit commercial n’a jamais été une solution sans risques. Sans compter que plus de 20% des PME ne parviennent pas à obtenir de prêt des banques, il ne faut pas écarter le risque de défaut de remboursement qui l’accompagne. Sur la période 2007 – 2011, le taux du défaut de remboursement était monté à presque 2% dans certains domaines d’activité.
Certes, il existe des assurances et des garanties auxquelles peuvent souscrire les entreprises. Mais, elles ne garantissent pas toujours de recevoir un avis favorable d’une banque. Ici, l’on s’interroge sur le paradoxe qui fait que les banques préfèrent prêter de petites sommes pour réduire les risques et attirer les PME, tandis que ce sont les grandes entreprises qui bénéficient du modèle actuel du processus d’approbation des prêts.
Les investisseurs privés
Rien n’empêche de s’adresser à une banque dès le départ. Mais, dans la pratique, il est recommandé d’avoir trouvé ses marques avant d’entrer dans le genre de relation contractuelle rigide qu’imposent les banques. Les échéanciers de paiement rarement négociables et les potentielles pénalités sont l’une des raisons qui expliquent la réticence des jeunes entreprises à approcher les banques. Bien souvent, la recherche d’investisseurs privés est le premier pas dans la quête de financement des entreprises au Canada.
Les investisseurs providentiels et les fonds de capital-risque par exemple sont des alternatives viables. Mais, ici encore, toutes les entreprises n’ont pas les mêmes besoins en financement. Prenons l’exemple d’une entreprise qui commence à peine à se développer. Elle est plus susceptible de recevoir le financement d’un investisseur providentiel (ange financier comme on les appelle). Cet investissement que l’on qualifie parfois d’amorçage, permet à l’ange de s’associer pleinement au développement de l’entreprise.
Pour leur part, les fonds de capital-risque préfèrent investir dans des entreprises aux bases solides qui ont besoin de fonds considérables pour consolider leur croissance. Il s’agit ici d’investissements de l’ordre de plusieurs centaines de milliers de dollars, voire plusieurs millions. Des sommes plusieurs fois plus importantes que celles qu’investiront les investisseurs providentiels, mais qui s’accompagnent de processus décisionnels lourds. En effet, les capitaux-risqueurs investissent souvent l’argent d’autrui, contrairement aux investisseurs providentiels.
La question du financement participatif en capital
S’il n’est devenu légal dans certaines provinces du Canada qu’en Mai 2015, le financement participatif en capital est déjà devenu la norme ailleurs sur la planète. Au Québec, c’est par le biais d’une dispense que la pratique est désormais admise. Des particuliers peuvent investir jusqu’à 1.500$ dans une entreprise. L’entreprise quant à elle ne pourra pas lever plus de 150.000$ par émetteur, deux fois dans l’année.
Ce type de financement privé d’entreprise est attractif, mais encore une fois, il ne conviendra certainement pas à tous les entrepreneurs. D’abord, il faut comprendre qu’une entreprise qui n’a pas encore un projet bien ficelé ou un prototype ne sera pas en mesure de convaincre des centaines d’investisseurs privés d’entreprise. Ensuite, au regard de la limite imposée de 300.000$ à l’année, une entreprise en phase de déploiement aurait plus d’intérêt à s’orienter vers un fonds de capital-risque, ou certains anges financiers.
Le modèle du financement participatif en capital ne conviendra certainement pas à la plupart des jeunes entreprises. Peut-être ne sera-t-il indiqué que pour les entreprises de services qui ont souvent plus de mal à capter les financements en provenance de banques et de capital-risqueurs.
L’arsenal gouvernemental
Il existe de nombreuses sociétés d’Etats, organismes financiers et banques régionales à même d’octroyer des prêts aux entreprises. Bien entendu, ces dispositifs sont parfois réservés à des cas très spécifiques, en fonction de l’action sociétale recherchée : baisse du chômage des jeunes, développement de l’activité économique au niveau régional, encouragement de l’entreprenariat des minorités, etc.
De tels dispositifs, aussi louables qu’ils sont, ne serviront pas à tous les entrepreneurs. D’où l’intérêt de se servir de l’ensemble des outils mis à disposition des créateurs d’entreprises. Il s’agit entre autre des nombreuses stratégies d’économies d’impôts, des subventions salariales, des garanties de prêts honorées par le gouvernement, et bien plus encore.
Certes, ce ne sont pas des sources de financement à proprement parler. Mais elles pourraient contribuer à anoblir le profil d’une jeune entreprise aux yeux des investisseurs, ou simplement à lui apporter un supplément en termes de rentabilité ou de flux de trésorerie, par la réduction des dépenses quelle engage.
Conclusion
En somme, les entrepreneurs doivent pouvoir s’armer des connaissances nécessaires pour accéder aux bons financements au bon moment. Il ne sert à rien de s’adresser à une banque lorsqu’on commence à peine à fonctionner. De même, il est impensable qu’un investisseur providentiel se substitue à un capital-risqueur ou à une banque d’investissement.
Le financement est donc un aspect de son existence qui évolue au même titre que l’entreprise. Si l’on peut d’abord compter sur les apports personnels des fondateurs, lors de la gestation du projet, il faut généralement s’adresser à un ange financier pour la création d’un prototype. Viendront ensuite les étapes de déploiement (capital-risque), de croissance (banques d’investissement) et d’expansion (acquisition, entrée en bourse, etc.).